lundi 8 juillet 2013

Sept heure dix, gare de l'est.

Sept heure dix sur les quais de la Gare de l'Est, je me sens piégé, pris en flagrant délit comme l'étudiant qui aurait délibérément refuser de réviser son discours.
Mon au-revoir  se teintera juste de quelques mots médiocres en allemand. Je voudrais être partout sauf là, que l'on soit catapulté en arrière, de nouveau à s'enlacer et s'embrasser dans les draps de mon lit qu'il a imprégné de vétiver.

Cette histoire est folle, et pourtant cette fin peut être éphémère est plus que banale et médiocre. J'ai toujours aimé les débuts, les envolées, l'ascenseur émotionnel, et c'est peut être bien cela le problème, de vouloir vivre délibérément des choses grandes et belles mais forcément inaccessibles.

Dernier silence, je l'embrasse une ultime fois, lui posant ma main dans sa nuque, nous nous échangeons un dernier regard complice, il me dit à très bientôt, le chef de gare siffle. Dans un vacarme assourdissant, les train s'avance, les wagons défilent et son visage se perd au loin.


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