vendredi 10 mai 2013

COEUR DE VERS

C'est Maxime qui a infligé le coup ultime. J'ai senti un poids dans ma poitrine, j'ai entendu le cristal se briser, se réduire en miettes et s'éparpiller entre mes poumons. J'ai hurlé de douleur, et j'ai su qu'il ne serait plus jamais possible de revenir en arrière.
Maxime s'est tu, n'a rien vu, et j'ai souffert en silence, comme un con, de tous ces beignes données par tant d'autres, il venait d'infliger le coup de grâce.

Depuis, il y a des visages et des corps sur lesquels je ne mets pas de prénom. Chacun de leur baiser veulent voler un peu de ma jeunesse, un peu du gris de mes yeux et les cris cessent parfois dans ma tête pour se perdre dans des râles de rage.

Menteurs. Voleurs. Tricheurs.

Je sens mes os qui craquent sinistrement sous les mouvements de leurs corps, je sens ma peau brûler sous leurs doigts. J'ai envie d'incendier leurs lèvres et de griffer leurs visages. Alors je froisse leurs draps dans une rage non dissimulée qui ne s'éteint pas.