lundi 8 juillet 2013

Cannes, une heure et quart.

Après avoir rêvé d'une euphorie collective et spontanée depuis des mois, me voici à Cannes, au mois de mai, en plein coeur du festival à attendre sous une pluie battante à l'entrée d'un hôtel.
Perchée sur ses talons, Marine ne prononce pas un mot et se mord la lèvre inférieure, avec une moue boudeuse et préoccupée, son regard souligné au liner, perdu dans le vide.

Nous finissons par rentrer, le bar sent le rhum, l'humidité et la transpiration. Nous parvenons non sans mal à nous frayer un passage dans une foule hétéroclite, festive, bruyante et bousculant au passage quelques individus qui s'excusent avec un accent germanique. Je ne me sens pas en territoire inconnu, je souris et commande un gin tonic - qui au passage sera dégueulasse - et m'accoude au bar.

L'alcool aidant, une douce euphorie et liberté coule lentement dans mes veines, prenant tour à tour le contrôle de mes sens et de mon corps, nous finissons meilleurs amis avec le groupe de personne le plus proche. Mes yeux se perdent sur les lèvres d'un de mes interlocuteurs. Cela ne lui échappe pas, nous finissons très vite en tête à tête.
Il est une heure et quart, quand sous la pluie cannoise, il finit par m'embrasser. Mes quelques mots d'allemand auront eu raison des dernières barrières entre nous.

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